Nouakchott, 19/12/2012 - Le ministre délégué auprès du Ministre d’Etat à l’Education Nationale, chargé de l’Emploi, de la Formation Professionnelle et des Technologies Nouvelles, M. Mohamed Ould Khouna, a assisté à Banjul, en Gambie à la cérémonie de lancement du câble marin de télécommunications qui relie la France et le Sud du continent africain, long de 17.000 km et dont bénéficient 23 États.
Il a été présidé par la vice-présidente de la République de Gambie, Aissatou Ndiaye Seydi en présence du président du câble sous-marin ACE et d’autres hautes personnalités des télécommunications des pays africains concernés par ce câble. La cérémonie a été hautement colorée. Le Groupe Kabakell Diola et un autre ont chauffé la grande bâche disposée pour abriter la cérémonie.
La vice-présidente de la République de Gambie qui a lu l’allocution du président Yaya Jammeh a fait savoir : “il est regrettable que les Africains dépendent pendant des décennies sur les routes secondaires et autres infrastructures des télécommunications alternatives pour nos communications internationales et par le biais d’autres opérateurs sur le marché, principalement dans le monde développé. Cela a entraîné des déséquilibres de trafic, les frais de transport importants et des taux élevé d’appels”.
Aissatou Ndiaye Seydi a estimé que la mise en place du câble sous-marin ACE est assurément un moyen d’autonomiser et de libérer les pays africains d’une telle dépendance en les reliant directement à l’infrastructure mondiale des télécommunications et permettant aux pays de se connecter directement et d’échanger d’une manière efficace et sans heurts.
C’est dans ce sens qu’il a salué l’initiative et l’ingéniosité du groupe France Télécom mais aussi le Consortium des 16 opérateurs des 23 pays qui vont administrer le projet ACE.
“Les 17 000 kilomètres du câble sous-marin qui vise à relier les régions qui s’étendent de la France en Afrique du Sud, aura sans doute un impact colossal sur des centaines de millions de vies à travers le monde", a-t-elle ajouté.
Le président Yaya Jammeh a, par la voix de sa vice-présidente expliqué que le câble sous-marin ACE va contribuer à la réalisation de l’Union africaine (UA) surtout qu’il entre dans le cadre du Programme pour le Développement des Infrastructures en Afrique (PIDA), tel que convenu par les chefs d’Etat et de gouvernement à Addis-Abeba en janvier 2012.
Il a ajouté que le projet ACE va, en outre, créer la possibilité de moderniser et d’améliorer l’infrastructure de télécommunications pour une participation effective en tant que continent, et notre participation à la société mondiale de l’information et de l’économie du savoir.
Concernant les retombées pour la Gambie, le président Yaya Jammeh a indiqué le Câble sous-marin ACE va transformer les infrastructures de télécommunications avec des technologies de pointe. Un projet qui s’accorde avec celui qui traite de « s’appuyer sur les services à large bande » lancée par l’Union Internationale des Télécommunications (UIT) suite à Connect Objectif Africa One. Il vise à interconnecter toutes les capitales et grandes villes africaines à l’infrastructure TIC large bande et renforcer la connectivité avec le reste du monde dans un avenir proche.
Le ministre est accompagné au cours de ce voyage par son conseiller technique, les directeurs des sociétés de télécommunications, et l’administrateur gérant de la société mauritanienne des télécommunications internationales (IMT) qui assure la gestion de la station d’attérissement du câble marin en Mauritanie.
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